Thaambu Weele
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles
Direction générale de la Culture - Service général des Arts de la scène
Dans un village situé au coeur du territoire Yaka, dans la province du Bandundu en République démocratique du Congo, la vie semble paisible, rythmée par les traditions et les travaux des champs.
Là -bas, comme dans d’autres villages, coule une rivière qui sépare la forêt et les hommes.
Comme tous les jeunes enfants de son âge, Samaïs est élevé par sa mère.
Elle veille sur lui, nuit et jour.
Malgré ce lien, il doit obéir à une règle: une fois par an, toujours à la même date, il ne peut accompagner sa mère. Elle disparaît dans la forêt et ne revient qu’à la tombée de la nuit.
En grandissant, il comprend qu’un lourd secret les sépare et entreprend de le percer sans tenir compte des mises en garde de ses aînés.
Sa tentative échoue, mais pour avoir bravé l’interdit, Samaïs devra quitter le monde de l’enfance plus tôt que prévu.
Deux ans plus tard, Samaïs quitte son village natal pour se rendre à l’école des blancs, à Kimbwasa.
Avant son départ, sa mère lui remet deux fétiches. Son père, lui, le met en garde: Samaïs ne doit s’approcher de N’dalulu sous aucun prétexte.
Mais qui est N’dalulu ?
La province du Bandundu est située à l’ouest de la République démocratique du Congo, bordant la province de Kinshasa et celle du Bas-Congo.
Sous la garde attentive de leurs mères, les enfants ne connaîtront l’initiation qu’à leur puberté. Alors, le passage des rites initiatiques leur confère le statut d’adultes, et ils quittent enfin la tutelle de celle qui leur a donné la vie.
Au cours de certaines initiations, les garçons devront prouver leur courage et seront mis quelquefois au défi de combattre des animaux dangereux.
A travers ce conte, c’est le respect des traditions anciennes africaines qui est abordé. Mais l’universalité de cet art nous rassemble tous autour de ce récit.